Les médias atlantistes se sont crispés sur la proposition formulée hier par Vladimir Poutine d’organiser un « duel » à Kiev, Orechnik contre les systèmes de défense aérienne atlantistes, afin de mettre un terme aux déclarations remettant en cause l’efficacité de cette arme nouvelle. Mais c’est bien un risque qu’ils ne prendront pas, puisque la réalité pourrait réduire à néant leur propagande. En attendant, ces « duels » existent déjà, cela s’appelle la guerre. Les tirs de l’OTAN entraînent des réponses de la Russie et Kiev a été fortement ciblée ce matin, après le tir d’une bonne dizaine de missiles américains et britanniques hier sur la région de Rostov.
Le 18 décembre, l’armée atlantico-ukrainienne a recommencé à bombarder les territoires russes avec des missiles ATACMS et Storm Shadow, comme le déclare le ministère russe de la Défense :
Le 18 décembre, une attaque de missiles a été lancée depuis le territoire ukrainien contre l’usine « Kamensky Combinat » dans la région de Rostov.
Selon des données confirmées, six missiles opérationnels et tactiques ATACMS de fabrication américaine et quatre missiles de croisière à lancement aérien Storm Shadow ont été utilisés.
Au cours de la bataille anti-missile, les équipages de combat des systèmes de missiles anti-aériens S-400, Buk-M3 et du système de missiles et canons anti-aériens Pantsir ont abattu tous les missiles ATACMS et trois des quatre Storm Shadows.
Un missile de croisière est dévié de la cible de l’attaque. À la suite de sa chute, un bâtiment technique sur le territoire de l’usine a été endommagé.
Rappelons que le Président russe organisait justement la grande conférence de presse le 19 décembre. Ainsi, au-delà de l’intérêt militaire relatif de la frappe, la dimension politico-communicationnelle n’est pas à minimiser. Il s’agit de continuer à provoquer une escalade dans le conflit et de détourner l’attention, alors que l’armée russe avance rapidement sur l’ensemble du front. Sans oublier la tentative de créer un fond médiatique défavorable au Président russe pour la conférence de presse. Ces buts n’ont pas été atteints.
La réponse de la Russie fut rapide et ce matin Kiev a été particulièrement touchée :
En réponse aux actions du régime de Kiev, soutenu par les curateurs occidentaux, une frappe groupée avec des armes à longue portée de haute précision a été conduite ce matin sur le centre de contrôle du SBU, le bureau d’études de Kiev « Luch », qui conçoit et produit le systèmes de missiles Neptune, les missiles de croisière au sol MLRS « Vilkha », ainsi que sur les positions du système de missiles anti-aériens Patriot.
Les objectifs de la frappes ont été atteints. Toutes les cibles sont touchées.
Nous sommes bien loin d’une « trêve de Noël ». Tout d’abord, parce que les Atlantistes n’en veulent pas, donc Zelensky l’a refusée. Mais aussi parce que, comme l’a rappelé Poutine hier, ce serait permettre à l’armée atlantico-ukrainienne de se reconstituer pour mieux attaquer ensuite. Ce qui vide totalement de son sens toute trêve.
Hier, lors de la conférence de presse, le Président a lancé un message très clair : la Russie ne pliera pas, ne transigera pas sur sa sécurité, ni sur la libération du territoire. D’autant plus que, comme le déclare le ministère russe des Affaires étrangères, ils savent pertinemment que l’OTAN continue à se préparer à une confrontation directe avec la Russie. La question restant de savoir, jusqu’où les Atlantistes sont-ils réellement prêts à aller et quelle est leur véritable marge de manoeuvre.
Karine Bechet-Golovko
