Selon des témoins israéliens, Tsahal a massivement appliqué la directive Hannibal le 7 octobre

Selon une source du commandement sud de l’armée israélienne, Israël a voulu faire de la bande de Gaza une “zone de mort” et ordonné que “pas un seul véhicule ne devra regagner la bande de Gaza”.

Le journal israélien Haaretz a rapporté que lors de l’opération Al-Aqsa Flooddu 7 octobre, les forces d’occupation israéliennes (FOI) ont systématiquement utilisé un ordre permettant aux soldats d’assassiner leurs propres camarades, à savoir la tristement célèbre directive Hannibal.

L’armée de l’air israélienne a pris pour cible au moins trois sites et avant-postes militaires au cours de l’opération, et les forces d’occupation israéliennes ont ouvert le feu sur la barrière de séparation qui sépare Gaza d’Israël, alors que des Israéliens étaient retenus en otage.

Selon une source du commandement sud israélien, il était prévu que la bande de Gaza devienne une “zone de mort”, tandis qu’une autre source a clairement ordonné que “pas un seul véhicule ne regagne l’enclave de Gaza”.

 

Capture d’écran d’une image publiée par le média israélien I24NEWS le 5 novembre 2023, montrant les carcasses de dizaines de voitures calcinées. De nombreuses personnes remettent en question le récit israélien selon lequel les combattants du Hamas qui ont franchi la barrière de séparation auraient pu causer ce type de dégâts, car ils n’étaient équipés que d’armes légères (médias israéliens).

 

Ces instructions sont connues sous le nom de “directive Hannibal”, qui impose aux forces armées israéliennes de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter la capture de soldats israéliens, quitte à les éliminer.

L’enquête de Haaretz s’est appuyée sur des dossiers et des témoignages de soldats, de commandants de grade intermédiaire et de hauts gradés de l’armée, et les données indiquent que de nombreux prisonniers ont été la cible de tirs israéliens et qu’ils étaient “en danger”.

Selon Haaretz, les commandants israéliens ont pris des décisions tôt le 7 octobre sur la base de renseignements non authentifiés, une source citant “l’hystérie délirante” qui s’est emparée du gouvernement et de l’armée, ajoutant que

“personne n’avait la moindre idée du nombre de personnes kidnappées, ni de l’endroit où se trouvaient les soldats israéliens”.

Une source israélienne a déclaré à Haaretz que tous ceux qui ont pris de telles décisions “savaient que nos combattants dans la région pouvaient également être touchés”.

Un autre ordre a enjoint à toutes les unités de tirer des obus sur la bande de Gaza, en dépit du peu de renseignements dont disposait le gouvernement israélien sur l’emplacement des soldats et des civils. L’ordre a été étendu plus tard à l’interdiction de tout véhicule de retourner dans la bande de Gaza.

Une source du commandement sud a déclaré à Haaretz que

“tout le monde savait à ce moment-là que ces véhicules pouvaient transporter des civils ou des soldats kidnappés”, ajoutant que “tout le monde savait ce que signifiait le fait de ne laisser aucun véhicule retourner à Gaza”.

Un témoin israélien affirme que des chars de l’armée israélienne ont tué des colons le 7 octobre

Revenant sur les événements du 7 octobre en Israël, un témoin israélien a révélé en décembre que les chars israéliens ont visé à la fois leurs citoyens et les membres de la Résistance palestinienne. Au moins 14 colons, dont des enfants, ont ainsi été tués.

Les médias israéliens avaient déjà rapporté l’assassinat d’une jeune fille de 12 ans, Liel Hetzroni, dans le kibboutz Be’eri, dans le sud de la Palestine occupée.

Après l’assassinat de Liel, son grand-père, son frère jumeau et sa tante auraient été emmenés dans un autre lieu, où ils auraient été tués, ainsi que plus de dix autres captifs israéliens. Par la suite, il a été allégué que le Hamas avait mis le feu au bâtiment. L’incident a été largement couvert par les médias israéliens sous le titre “la sauvagerie du Hamas”.

Après que Mme Yasmin Porat, colon israélienne, a affirmé que les forces israéliennes avaient “indubitablement” tué les colons retenus en captivité, Hadas Dagan, la propriétaire de la maison, s’est également exprimée.

Dans une interview accordée à Channel 12, Mme Dagan a confirmé que l’armée israélienne avait bel et bien bombardé la maison où les colons étaient retenus prisonniers, en utilisant des chars d’assaut et des armes lourdes.

Décrivant “l’horreur du drame” qui a coûté la vie à 14 colons, dont son mari, Hadas Dagan a raconté le moment où l’armée israélienne est arrivée, et a expliqué avoir compris que son rôle était de servir de “bouclier humain entre les forces israéliennes qui arrivaient et les résistants”.

Lien vers l’article original :

https://english.almayadeen.net/news/politics/israelis-widely-used-hannibal-directive-on-oct-7–israeli-re

Traduction : Spirit of Free Speech



Articles Par : Al Mayadeen

Avis de non-responsabilité : Les opinions exprimées dans cet article n'engagent que le ou les auteurs. Le Centre de recherche sur la mondialisation se dégage de toute responsabilité concernant le contenu de cet article et ne sera pas tenu responsable pour des erreurs ou informations incorrectes ou inexactes.

Le Centre de recherche sur la mondialisation (CRM) accorde la permission de reproduire la version intégrale ou des extraits d'articles du site Mondialisation.ca sur des sites de médias alternatifs. La source de l'article, l'adresse url ainsi qu'un hyperlien vers l'article original du CRM doivent être indiqués. Une note de droit d'auteur (copyright) doit également être indiquée.

Pour publier des articles de Mondialisation.ca en format papier ou autre, y compris les sites Internet commerciaux, contactez: [email protected]

Mondialisation.ca contient du matériel protégé par le droit d'auteur, dont le détenteur n'a pas toujours autorisé l’utilisation. Nous mettons ce matériel à la disposition de nos lecteurs en vertu du principe "d'utilisation équitable", dans le but d'améliorer la compréhension des enjeux politiques, économiques et sociaux. Tout le matériel mis en ligne sur ce site est à but non lucratif. Il est mis à la disposition de tous ceux qui s'y intéressent dans le but de faire de la recherche ainsi qu'à des fins éducatives. Si vous désirez utiliser du matériel protégé par le droit d'auteur pour des raisons autres que "l'utilisation équitable", vous devez demander la permission au détenteur du droit d'auteur.

Contact média: [email protected]