Selon une note de service, les témoins de la Commission sur le 11/9 ont été intimidés par les « gardes » du gouvernement
Quelque peu perdue au milieu du battage médiatique à propos de la pandémie de grippe, il y a cette semaine une nouvelle révélation concernant la dissimulation sur les événements du 11/9.
Une note de service de la Commission sur le 11/9 récemment découverte, datant d’octobre 2003, à la moitié des enquêtes de la commission, aborde des soucis à propos des « gardes » du gouvernement, qui intimident les témoins et orientent leurs témoignages.
Le document a été rédigé par Kevin Scheid, le haut fonctionnaire qui dirigeait l’équipe 2 de la Commission, chargée d’examiner la structure globale de la communauté du renseignement étasunien.
Les noms figurant aussi sur la note sont ceux des employés Lorry Fenner, un agent du renseignement des forces aériennes, et de l’avocat Gordon Lederman.
La note, intitulée Executive Branch Minders’ Intimidation of Witnesses (Intimidation des témoins par les gardes du pouvoir exécutif), déclare ce qui suit :
– Les gardes « répondaient aux questions adressées aux témoins. »
– Les gardes se comportaient en « surveillants, rendant compte au mot à mot des réponses des témoins et des orientations de l’enquête du personnel de la Commission à leurs agences respectives. » Le personnel pensait de cette « gestion des témoins qu’elle permettra à leurs supérieurs d’examiner leurs déclarations et pourront prendre des mesures punitives. »
– Les prises de notes des gardes « permettaient aux agences d’avertir les futurs témoins de l’orientation de l’enquête de la Commission, pour les préparer, explicitement ou implicitement. »
– Les gardes « se sont imposés physiquement et se sont conduit d’une manière que nous pensons destinée à inhiber les témoins donnant des réponses complètes et franches à nos questions. »
Les employés ont fait comprendre que les manœuvres d’intimidation de la part des gardes était généralisées et ne s’adressaient pas qu’aux témoins.
Cette note de service a été découvert par un chercheur indépendant aux Archives Nationales, où elle a été apportée au début de cette année.
Ces révélations viennent à la suite de la confession de l’avocat-conseil à la Commission sur le 11/9, John Farmer, qui a déclaré que le gouvernement a accepté de mentir sur les événements du 11/9 [lien en français].
Le livre de Farmer, au sujet de son expérience à la Commission, qui doit sortir en septembre, dévoile comment « le public a été gravement induit en erreur quant à ce qui s’est produit le matin des attentats, » et Farmer lui-même déclare que, « à un certain niveau du gouvernement, à un moment … il y a eu accord pour ne pas dire la vérité sur ce qui s’est passé. »
Les déclarations de Farmer concordent avec celles mises en avant en août 2006 dans un reportage du Washington Post, qui déclarait que, selon des sources impliquées dans le débat, « certains membres du personnel et de la Commission sur le 11 septembre ont conclu que la première histoire du Pentagone, sur sa façon de réagir aux attentats terroristes de 2001, a pu faire partie d’une démarche délibérée pour induire en erreur la commission et le public plutôt que résulter d’une réflexion embrumée sur les événements de ce jour-là. «
Ce reportage révélait que les 10 membres de la commission soupçonnaient si gravement une supercherie qu’ils ont envisagé de soumettre l’affaire au ministère de la Justice pour diligenter une enquête criminelle.
Toutes ces déclarations et témoignages, se rajoutant à des tas de questions entourant les attentats restées sans réponse, confirment que la Commission sur le 11/9 était une opération de blanchiment et renforcent la nécessité de mettre sur pied une nouvelle enquête indépendante.
Article original en anglais : Memo: 9/11 Commission Witnesses Were Intimidated By Government « Minders » More evidence of whitewash emerges, Infowars, le 29 avril 2009.
Traduction : Pétrus Lombard