J’ai reçu les informations suivantes sur le Nouvel An de mon correspondant confidentiel sur le terrain en Syrie :
Les conditions économiques catastrophiques résultant du vol des champs syriens de pétrole, de gaz, de blé et de coton, et des sanctions occidentales, ont conduit le gouvernement syrien d’Al-Assad à rechercher un rapprochement avec les Émirats arabes unis et les Saoudiens. Le prix à payer était l’éloignement de la Syrie de l’axe de la résistance, ce qui a entraîné une série de mesures de sécurité catastrophiques.
Le principal résultat a été le démantèlement des forces de résistance populaire syrienne qui étaient passées à 120 000, ce qui a conduit à la réduction de la présence iranienne et du Hezbollah. Ces mesures ont eu pour conséquence de rendre la Syrie effectivement sans défense face aux djihadistes. L’axe de la résistance savait déjà en 2020 que la Syrie était perdue. Quoi qu’il en soit, quiconque prend le contrôle de la Syrie s’empare en fait d’une boule de feu.
Autres résultats :
1. Plus important encore, la catastrophe économique que ni la Turquie ni le Qatar ne peuvent supporter.
2. Affrontements entre les mandataires israélo- américains et les Turcs dans l’est de la Syrie.
3. Des groupes terroristes incontrôlables font des ravages dans la société syrienne et émergence d’une résistance contre l’occupation Israël/États-Unis/Turquie.
Il semble bien que la Russie et l’Iran aient joué un jeu d’échecs géostratégique positif en laissant les événements suivre leur cours, même si, malheureusement, c’est la population syrienne qui en paiera le prix. Il y a cependant de fortes chances qu’une Syrie beaucoup plus forte en ressorte.
Souvenez-vous d’avril 2003 et de l’Irak, avec la « Mission accomplie » de Bush. Saddam a été renversé, mais une puissante résistance anti-USA/Israël a émergé. Le CIR de la Russie, de l’Iran et de la Chine a été considérablement renforcé dans tous les domaines au cours de la période 2003-2024. En fait, l’occupation des États-Unis a constitué un revers géostratégique majeur pour l’Empire.
Ainsi, après une période de chaos qui pourrait durer un an ou deux en Syrie, on peut s’attendre à ce qu’un axe de la Syrie et de la résistance beaucoup plus forts émerge.
Richard Cook
Lien vers l’article original en anglais :
Syria: Chaos in the Process of Development. Richard C. Cook, le 27 décembre 2024
L’article en anglais a été publié. initialement sur le site Three Sages.
Traduit par Maya pour Mondialisation.ca
L’image en vedette provient de Turkiye Today
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Richard C. Cook est cofondateur et chercheur principal de l’American Geopolitical Institute. M. Cook est un analyste fédéral américain à la retraite avec une vaste expérience dans divers organismes gouvernementaux, y compris les États-Unis. Commission de la fonction publique, FDA, Maison Blanche Carter, NASA et États-Unis Trésor. Il est diplômé du Collège de Guillaume et Marie. En tant que dénonciateur au moment de la catastrophe du Challenger, il a exposé les joints toriques défectueux qui ont détruit la navette spatiale, documentant son histoire dans le livre « Challenger Revealed ». Après avoir servi au Trésor, il est devenu un critique virulent du système monétaire contrôlé par la finance privée, détaillant ses préoccupations dans « We Hold These Truths : The Hope of Monetary Reform ». Il a été conseiller de l’Institut monétaire américain et a travaillé avec le membre du Congrès Dennis Kucinich pour plaider en faveur du remplacement de la Réserve fédérale par une véritable monnaie nationale. Voir son nouveau livre, Our Country, Then and Now, Clarity Press, 2023. Voir également ses articles Three Sages Substack et son American Geopolitical Institute sur https://www.vtforeignpolicy.com/category/agi/.
« Toute entreprise humaine doit servir la vie, doit chercher à enrichir l’existence sur terre, de peur que l’homme ne devienne asservi là où il cherche à établir sa domination ! » Bô Yin Râ (Joseph Anton Schneiderfranken, 1876-1943), traduction par Posthumus Projects Amsterdam, 2014. Téléchargez également l’édition Kober Press de The Book on the Living God ici.
Il contribue régulièrement à Global Research.
