Syrie : Les journalistes des principaux médias devraient avoir le courage d’avouer qu’ils ont trompé l’opinion publique

Invitée ce matin à commenter la libération des quatre journalistes français pris en otage en Syrie, la journaliste syrienne Alaa Kodmani affirmait sur les ondes de France culture que « la guerre se joue dans un huis clos », ce qui ne fait qu’accréditer l’idée totalement fausse que « l’on ne peut savoir ce qui se passe en Syrie » si les journalistes n’y vont pas.

Hollande, Fabius et les journalistes qui participent de leur propagande continuent de prétendre qu’il « est difficile de savoir ce qui se passe en Syrie », qu’il est « difficile de couvrir le conflit syrien ». Or tout cela n’est qu’une manière de faire diversion pour maintenir l’opinion qu’ils ont trompée dans l’ignorance de la situation réelle dans ce pays.

Ce ne sont pas ces journalistes qualifiés de « grands reporters » introduits en « zone rebelle » depuis l’été 2011 par des fixeurs liés aux filières terroristes qui nous ont appris ce qui se passait en Syrie. De parti pris pour la « rébellion » soutenue par la France et encadrés par des agents du renseignement militaire français ils n’ont fait que propager la propagande occidentale.

Sans aller en Syrie nous avons pu, dès le début de sa déstabilisation, interroger sans difficulté des Syriens de l’intérieur qui tous contredisaient les informations biaisées répandues par les envoyés spéciaux et autres « grands reporters » de Radio France et de France télévision, immanquablement alignés sur les « vérités » officielles de la diplomatie française.

Tout est documenté. Par conséquent, les très nombreux citoyens qui n’achètent plus de journaux -car ils ne font plus aucune confiance aux informations livrées par les médias traditionnels- et qui s’informent sur les médias numériques libres, savent parfaitement ce qui se passe en Syrie. Ils savent combien les Syriens ont souffert des atrocités commises par ces pseudo « opposants » armés que les « grands reporters » ont couvertes et continuent de couvrir. Ils savent tout cela car ils ont pu voir horrifiés les milliers de témoignages et de vidéos qui y ont été publiés sur la toile montrant la sauvagerie des fameux « opposants ».

Les gens qui ont échappé à l’intoxication de la presse occidentale savent également qu’il n’y a pas une guerre civile en Syrie, comme les commentateurs continuent de l’affirmer. Mais qu’il s’agit d’une guerre attisée par l’extérieur, menée par des mercenaires extrémistes de toutes nationalités contre le gouvernement syrien.

Via skype, de nombreux Syriens nous ont tenus régulièrement informés des horreurs qui se sont passées dans les zones contrôlées par les terroristes – et continuent de se passer en ce moment – à Homs, ou à Alep notamment ; villes maintenues sous siège et martyrisées par ces hordes de mercenaires que de très nombreux journalistes ont fréquentés et présentés comme de valeureux opposants au « régime sanguinaire de Bachar al-Assad… »

Or, depuis le retour de Syrie des quatre ex-otages, les journalistes des principaux médias ne cessent de nous servir la même soupe en répétant qu’« on ne sait pas ce qui se passe en Syrie si on ne peut pas y envoyer des journalistes… ». Ceux-ci feraient mieux de reconnaître enfin l’évidence : admettre qu’en Syrie, depuis trois ans, au prix d’énormes sacrifices, l’armée gouvernementale fait face à une armée terroriste constituée par des dizaines de milliers de mercenaires financés par l’étranger, soutenus par la France, et responsables des souffrances de millions de Syriens …

Cette imposture politique et médiatique doit cesser….elle est intolérable, insupportable…

Silvia Cattori



Articles Par : Silvia Cattori

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