Ukraine : bruit des bottes « ANGLO-SAXONNES »
Des troupes des alliés « anglo-saxons » de l’Ukraine, agissant hors de l’OTAN, devraient être déployés en Ukraine sur la ligne de front portant les drapeaux du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni en pleine vue de la Russie. C’est le souhait du ministre de la Défense de l’Ukraine, Oleksii Reznikov, exprimé début décembre en interview au Globe & Mail (5 décembre 2021).
À entendre les propos et gestes récents de Joe Biden, de Justin Trudeau et de Boris Johnson, son souhait pourrait se réaliser plus tôt que prévu, peut-être avec l’OTAN à la traîne. Tous trois évoquent le prétexte de la présence de troupes russes à la frontière ukrainienne. On oublie trop vite que c’est ce même prétexte que Hitler a donné lorsqu’il a lancé son Blitzkrieg contre la Pologne en septembre 1939.
Le ministre ukrainien se tourne vers les pays « anglo-saxons » surtout parce que selon lui, « malheureusement, l’Allemagne et la France sont très pragmatiques. Elles veulent être amies des Russes. Elles veulent faire des affaires avec eux. »
Localisation du Canada et de l’Ukraine dans le monde. Source : Wikipédia
Ainsi, notre allié Oleksii Reznikov dit que le Canada est, un pays « anglo-saxon ». Quelqu’un doit lui préciser que le Canada n’est plus « anglo-saxon » depuis belle lurette, du moins officiellement : qu’il est officiellement « multiculturel », qu’il est passé proche d’être « biculturel », et qu’aujourd’hui il y a des nations au Canada – le Québec et les Première nations – qui rejettent toutes ses définitions. Madame Joly, l’avez-vous repris à ce sujet?
Monsieur Reznikov pense aussi que pays « anglo-saxons », contrairement à l’Allemagne et à la France, ne sont pas « pragmatiques », ne veulent pas faire affaires avec la Russie et être amis de la Russie.
Alors pour faire plaisir à cet allié, il faudrait arrêter d’être pragmatique, rompre nos liens commerciaux avec les Russes, refuser d’être leur ami. Bref, les haïr. Voilà la bonne recette d’une guerre.
Seuls des aventuriers Vikings suivraient une telle politique. Sommes-nous les Vikings du 21e?
Robin Philpot