Depuis les changements intervenus en Palestine, à mi juin, vous êtes nombreux à vous demander si le bateau FREE GAZA va encore pouvoir lever la voile, comme annoncé dans divers articles et communiqués de presse (1).
En fait, alors que le monde entier vient de couper tout lien avec les autorités du mouvement Hamas, isolant plus que jamais la Bande de Gaza et privant ainsi toute sa population de l’aide humanitaire la plus essentielle, le groupe de défenseurs des droits humains -formé d’avocats, d’ecclésiastiques, de journalistes, de personnalités diverses originaires de treize pays- n’a aucunement modifié son programme : une petite flottille de bateaux partira en direction de Gaza avec une cinquantaine de personnes à son bord.
Le bateau FREE GAZA partira donc de Chypres, à la fin de l’été, comme prévu.
A ceux qui demandent si cela ne sera pas interprété comme un défi inacceptable par Israël, Greta Berlin, une des organisatrices du voyage, répond : « Il s’agit de rappeler que les habitants de Gaza ont le droit de vivre et de voyager ou de recevoir des visites comme n’importe qui dans le monde. Israël dit qu’il n’occupe plus Gaza ; alors en quoi a-t-il quelque chose à voir quant à l’accès à Gaza de gens venant d’autres pays ?»
A ceux qui demandent si c’est opportun de partir à Gaza alors que le Hamas en a pris le contrôle, Greta Berlin répond : « Israël emprisonne un million et demi de personnes à Gaza. Nous avons planifié ce voyage depuis longtemps ; nous avons soigneusement réfléchi à la meilleure façon d’apporter notre soutien à toute cette population assiégée. Nous savons bien que ce voyage sera difficile, mais nous nous sommes engagés à tenter tout ce qui est possible pour le réaliser ; il est devenu d’autant plus nécessaire d’y aller que le blocus a été renforcé. Le fait que le contexte politique ait changé ne doit pas être un obstacle. Nous sommes solidaires de toute la population de Gaza. Nous ne sommes pas liés à un groupe en particulier. »
A ceux qui prédisent qu’Israël ne les laissera pas accoster à Gaza, Greta Berlin répond : « Nous aurons au moins tout essayé pour éveiller les consciences sur les souffrances de ce peuple emprisonné et affamé».
A ceux qui demandent si les organisateurs ont obtenu l’autorisation d’Israël pour aller à Gaza, Greta Berlin rappelle qu’il n’y a pas lieu de demander aux autorités israéliennes leur permission, dès lors que « la flottille ne passera pas dans les eaux territoriales israéliennes et accédera aux eaux de Gaza par les eaux internationales ».
Les responsables du Mouvement FREE GAZA sont conscients des obstacles. C’est pourquoi leur expédition a besoin du soutien actif de tous les progressistes du monde afin d’obtenir le plus large écho.
Par cette action en mer, les organisateurs entendent également encourager d’autres navigateurs à venir les rejoindre dans les eaux de Chypre le moment venu (2). «Plus de bateaux se joindront à nous au moment du départ en mer, plus grandes seront nos chances d’être entendus » affirme Greta Berlin en conclusion.
1) The Free Gaza Movement:
www.freegaza.org
http://www.voltairenet.org/article148842.html
http://www.counterpunch.org/cattori06072007.html
