Un effondrement financier global

Deuxième partie

Thème:

Nous vous présentons la suite de l’article de Michel Chossudovsky sur la crise financière actuelle et ses fondements. (Pour lire la première partie cliquez ici).

L’acte de modernisation des services financiers de 1999

En 1999, (The Financial Services Modernization Act (Grammm-Leach Bliley Act) fut adopté par le congrès états-unien. Dans le sillage de longues négociations, toutes les contraintes réglementaires des puissants conglomérats bancaires de Wall Street furent révoqués « par un simple coup de crayon ».

Sous les nouvelles règles ratifiées par le Sénat états-unien et approuvé par le Président Clinton, les banques commerciales, les firmes de courtage, les investisseurs institutionnels et les compangies d’assurance pouvaient désormais librement investir dans les affaires les uns des autres et également pleinement intégrer ou fusionner leurs opérations financières. La législation abrogea the Glass-Steagall Act of 1933, un pilier du « New Deal » du Président Roosevelt lequel fut mis en place en réponse au climat de corruption, de manipulation financière et de « trafic d’influence », lesquels facteurs avaient provoqué la faillite de plus de 5000 banques dans les années suivant la crise de l929. (Voir Marin Mc Laughlin, Clinton Republicans agree to deregulation of US banking system , World Socialist Website, 1 November 1999).

La frénésie des fusions

Plusieurs fusions de banques gigantesques (incluant National Bank Corp avec la Bank America et de Citibank avec Traverlers Group) furent réalisées et approuvées par le Conseil de la Réserve fédérale (en violation flagrante de la loi existante) avant l’adoption de 1999 du Financial Modernization Act.

Dans les années précédant l’inauguration de l’administration Bush, un processus d’intense rivalité financière s’est déployé. Le Nouvel Ordre Mondial, largement dominé par le capital financier états-unien, fut initié dans le but d’éclipser les conglomérats banquiers rivaux d’Europe de l’Ouest et du Japon de même que le scellement d’alliances stratégiques avec un « club sélect » des banquiers géants d’Allemagne et de Grande-Bretagne .

La préfiguration de ce qui s’annonce

La fusion des banques (réalisée avant la législation de 1999, en violation de Glass Steagall Act) ne fut que la pointe de l’iceberg, la préfiguration de ce qui s’annonçait. L’abrogation du Glass-Steagall Act avait créé un environnement favorisant une concentration sans précédent du pouvoir financier global.

Le contrôle effectif sur l’industrie des services financiers états-uniens au complet avait été transféré à une poignée de conglomérats financiers.

Ce qui prévaut aujourd’hui de facto est un système de réglementation privé. Le développement du « supermarché financier global » sera surveillé par les géants de Wall Street. Les banques d’État à travers les États-Unis furent déplacées ou avalées par les géants financiers menant à une série mortelle de banqueroutes dans les banques.

A leur tour, les pouvoirs de surveillance du Conseil de la Réserve fédérale, de plus en plus sous la domination directe de Wall Street, furent affaiblis de façon significative. Les géants financiers ont la capacité d’étrangler les affaires au niveau local aux États-Unis et d’éclipser l’économie réelle. En fait, à cause du manque de compétition, la législation de 1999, qui fut l’initiative du Sénateur Phil Gramm, autorisait les géants des services financiers (outrepassant le Conseil de la Réserve fédérale et agissant en collusion tacite les uns avec les autres) à établir la structure des taux d’intérêt comme bon leur semblait :

« En dépit des signaux de dangers imminents, la législation de 1999, semble totalement ignorer l’histoire des échecs du marché boursier depuis le début de la crise asiatique dans le milieu de 1997. Les répercussions sociales et économiques dans un système financier mondial intégré – pour ne pas mentionner les risques d’un effondrement financier global résultant de l’absence d’une réglementation financière – sont encore plus sérieuses aujourd’hui [1999] que durant les années suivant la crise de Wall Street de 1929. (Michel Chossudovsky, unpublished notes on the 1999 Financial Services Modernization Act, Legislation, November 1999).

L’architecture financière globale

Le Financial Services Modernization Act ne devrait pas être considéré de manière isolée comme un procédé domestique limité au paysage financier états-unien.

Les impacts de la législation s’étendent bien au delà des frontières du système financier états-unien. Les changements institutionnels qu’elle entraîne incluant la concentration et la centralisation du pouvoir dans les mains d’un petit nombre de géants financiers, ont contribué largement à la quête indéfectible de Wall Street pour la domination financière globale.

La bousculade mondiale pour s’approprier la richesse à travers la manipulation financière fut la force motrice derrière la restructuration de l’architecture financière globale dont la législation états-unienne de 1999 fut partie intégrale, installant le « modèle » d’une réforme financière dans les différentes parties du monde.

Quoique la législation de 1999 ne brise pas en soi les barrières des mouvements de capitaux, en pratique, elle autorise les joueurs clés de Wall Street à entrer dans les marchés de services financiers des pays en développement, à consolider une position hégémonique dans le système banquier global, en éclipsant et ultimement déstabilisant les systèmes financiers en Asie, en Amérique Latine et dans l’Europe de l’Est.

Le fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC)

La déréglementation financière aux États-Unis, a exercé une influence décisive en « réglant le pas » d’une réforme financière globale sous les auspices du FMI et de l’OMC. La législation de 1999 fut une partie de l’agenda financier global, consistant à déréglementer les mouvements de capitaux, libéralisant le secteur bancaire domestique et les marchés de capitaux mondial sous les auspices de l’OMC et ouvrant les marchés de services nationaux aux conglomérats financiers globaux.

La législation fut mise en oeuvre concurremment à la réorganisation du commerce global et de l’architecture financière selon l’agenda de l’OMC. Sous l’Accord général des services commerciaux, GATS (sigle anglais), les pays en développement se sont engagés à la complète libéralisation des services financiers. En d’autres mots, les gouvernements nationaux, déjà contrôlés par leurs créanciers externes, seraient incapables d’empêcher les géants de Wall Street d’entrer et d’avaler leurs banques nationales et leurs institutions financières.

En conjonction avec l’Accord des Services financiers et le GATS, la législation bancaire de 1999 adoptée aux États-Unis, autorise une poignée de conglomérats banquiers à pouvoir déstabiliser le paysage financier domestique des pays en développement.

Le balayage déréglementaire du système bancaire états-unien conféra des pouvoirs sans précédent aux conglomérats financiers de Wall Street pour acquérir et s’approprier des institutions bancaires tout autour du monde.

La tendance était vers un supermarché financier global contrôlé par une poignée d’institutions financières globales qui pénètrent et imprègnent la structure des économies nationales.

Deux ententes majeures (négociées sous l’OMC) ont contribué à « enchâsser les droits » des banques globales dans la loi internationale, équivalent (selon les critiques) à concéder « des droits fondamentaux » aux banques et annulant ceux inscrits dans la constitution nationale. Les clauses de ces deux accords : tant l’Accord général sur le commerce des Services (GATS) que l’accord financier des Services (FTA) servent formellement à démanteler les derniers obstacles au mouvement de capital, signifiant ainsi que la Bank of America ou Citigroup peuvent aller où cela leur plait, provoquant la banqueroute des banques nationales et des institutions financières.

De plus, avec le support du FMI, les conglomérats de Wall Street et leur partenaires européens et japonais renforcèrent et consolidèrent leur rôle comme institutions créancières majeures, finançant de façon routinière la dette publique, supervisant la conduite des politiques budgétaires de l’État, émettant des prêts syndicaux aux corporations industrielles en difficulté, supervisant la privatisation des Sociétés d’État qui ont été mises à l’encan dans le contexte de sauvetage par le FMI , etc.

Guerre financière : les pouvoirs de la tromperie

Les armes utilisées à Wall Street sont les connaissances antérieures et l’information interne, la capacité de manipuler conjointement avec la capacité de prédire les résultats, la diffusion d’informations trompeuses ou fausses sur les événements économiques et la tendance des marchés. Ces procédés variés sont décrits comme les pouvoirs de la tromperie, lesquels sont utilisés habituellement par les institutions financières pour tromper les investisseurs.

Cet art de la tromperie est aussi dirigé contre les compétiteurs banquiers, qui misent sur les produits dérivés et les marchés futurs, dans les actions, les changes et biens commerciaux.

Ceux qui ont un accès à de l’information privilégiée, (politique, intelligence, militaire, scientifique, etc.) auront immanquablement l’avantage dans la gestion de ces transactions hautement spéculatives, lesquelles sont la source d’énormes gains financiers. La CIA a ses propres institutions financières sur Wall Street.

À son tour, les corridors de banques privées et off shore, facilitent aux institutions financières le transfert de leurs profits comme bon leur semble, d’un endroit à un autre. La procédure est aussi utilisée comme un filet de sécurité qui protège les intérêts d’acteurs financiers clés incluant les directeurs généraux, les actionnaires majoritaires, etc. des institutions financières en difficulté. D’importants montants d’argent peuvent être transférés au moment opportun, avant la disparition de la compagnie sur le marché boursier. (e.g. Lehman, Merrill Lynch et AIG).

La Federal Reserve Bank of New York et ses puissants contributeurs disposent « d’informations internes » sur le l’évolution de la politique monétaire des États-Unis. C’est une bonne position pour prédire les résultats pour miser dans des opérations très lucratives sur les marchés des produits dérivés. Cela a créé un conflit d’intérêts évident, parce que ces informations préférentielles concernant certaines décisions déterminées de la direction de la Réserve fédérale rendaient possibles de tirer des profits de plusieurs millions de dollars comme institutions bancaires privées.

Les contacts avec les services de renseignements des États-Unis, avec la CIA et les services secrets, avec le Pentagone sont essentiels pour la conduite du commerce spéculatif, car ils permettent aux spéculateurs d’avoir des renseignements privilégiés sur des décisions de politique extérieure ou de sécurité nationale qui affectent directement les marchés financiers. Un exemple : ils ont acheté des actions des compagnies aériennes dans les jours précédant les attaques du 11 septembre.

Une guerre interne va être entrepris à l’intérieur du système financier :

  Lehman Bros connaîtra une banqueroute, Merrill Lynch va être acheté…

  Le gouvernement va acquérir les gigantesques entreprises de prêts hypothécaires Fannie Mae et Freddie Marc.

  Bear Stearns est à la dérive, les actions de la plus grande compagnie d’assurance américaine, AIG, s’effondrent le 9 septembre de 22,19$ à 4,00$ au moment de la fermeture de la Bourse le 16 septembre, une baisse de plus de 80% de sa valeur.

  Goldman Sachs, en collaboration avec JP Morgan Chase, négocie avec le Trésor pour obtenir un prêts de 85 milliards de dollars pour AIG qui sera financé par la Réserve fédéral de New York.

Qui va ramasser les pots cassés ? Et que nous prépare l’avenir ?

Il est probable que le processus de fusions et d’acquisitions mènera à une centralisation sans précédent du pouvoir financier, où la Bank of America, JP Morgan Chase et la Federal Reserve Bank of New York joueront un rôle prépondérant.

L’effondrement poussera à la disparition de nombreuses banques et institutions financières qui disparaîtront complètement du paysage financier ou qui seront rachetées par les géants de la finance.

On s’attend à ce que la Bank of America achète Merrill Lynch, ce qui conduira à la formation de la plus grande institution financière du monde, en concurrence avec Citigroup et JP Morgan Chase. Il faut souligner que bien que Citigroup et JP Morgan Chase sont des institutions rivales, des liens matrimoniaux entre les familles Rockefeller et Stillman les unissent.

Durant ces deux dernières décennies, la Bank of America s’est développée et s’est convertie en un géant financier par une série de fusions et d’acquisitions. En 2004, elle a acheté la FleetBoston Financial ; en 2005, elle a acheté le géant des cartes de crédit MBNA ; en 2007, elle a fait l’acquisition de Lasalle Bank Corporation et Corporate finance, de la banque hollandaise ABM Amro. Le 14 septembre 2008, la Bank of America a annoncé son intention d’acheter Merrill Lynch pour 50 milliards de dollars. Nous assistons à l’affrontement d’institutions financières importantes qui se développent grâce à des fusions et des acquisitions de géants financiers de taille mondiale.

Le désastre financier de Wall Street bénéficie en grande mesure à la Bank of America et à JP Morgan Chase, qui est une composante de l’empire Rockefeller, aux dépens de Lehman Brothers, Merrill Lynch, Goldman Sachs et Morgan Stanley. Lehman Brothers s’est déclaré en faillite, pour le Chapitre 11, le lundi sanglant du 15 septembre. Les pertes de Lehman sont de 639 milliards de dollars.

Pertes potentielles

 Citigroup INC a perdu 15% de sa valeur, à 15,24$, la chute la plus profonde depuis juillet 2002 (le 15 septembre)

 American Express Co, la plus grande compagnie de cartes de crédit a perdu 8,9% , a 35,48$ (le 15 septembre)

 Goldman Sachs, a perdu 12% depuis avril 2000, à 135,50$, la plus grande chute depuis avril 2000. La baisse fut la conséquence de ventes à découvert (le 15 septembre)

 Morgan Stanley, la plus grande compagnie d’assurance, si ce n’est Goldman Sachs, a perdu 14%, à 32,19$ Cette baisse fut la conséquence de vente à découvert.

En 2000, JP Morgan a fusionné avec la Chase Manhattan, ce qui a conduit à l’intégration dans une entité unique de JP Morgan Chase, Chemical et Manufacturers Hanover. Bear Searns a été acheté en 2008 JP Morgan Chase suite à son effondrement. Cet empire bancaire est contrôlé par la famille Rockefeller, et ses actifs dépassent les 1600 milliards de dollars.

Avec des actifs de 1700 milliards de dollars, l’avenir de Citigroup n’est pas assuré. Il affronte de sérieuses difficultés financières qui pourraient le mener à la banqueroute. Les prix de ses actions ont chuté ces derniers mois, comme ceux de Fannie Mae. La débâcle de Lehman a renforcé l’effondrement du prix des actions de Citigroup.

Cela signifie que la faillite de Lehman provoquera le non paiement de prêts massifs en rapport avec les cartes des clients de Citigroup et de NY Mellon, tant dans les institutions bancaires que pour les investisseurs individuels.

Note

1. Cette section se base sur une série de notes non-publiées sur l’Acte de Modernisation des Services financiers, Législation de novembre 1999.

Rapport des banques les plus importantes des États-Unis (en millions de dollars.)

Position Nom (ville, État) Actions consolidées

1. Citigroup (New York, N.Y.) $2,199,848

2. Bank of America Corp. (Charlotte, N.C.) 1,743,478

3. J. P. Morgan Chase & Company (Columbus, Ohio) 1,642,862

4. Wachovia Corp. (Charlotte, N.C.) 808,575

5. Taunus Corp. (New York, N.Y.) 750,323

6. Wells Fargo & Company (San Fransisco, Calif.) 595,221

7. HSBC North America Inc. (Prospect Heights, Ill.) 493,010

8. U.S. Bancorp (Minneapolis, Minn.) 241,781

9. Bank of the New York Mellon Corp. (New York, N.Y.) 205,151

10. Suntrust, Inc. (Atlanta, Ga.) 178,986

11. Citizens Financial Group, Inc. (Providence, R.I.) 161,759

12. National City Bank (Cleveland, Ohio) 155,046

13. State Street Corp. (Boston, MA) 154,478

14. Capital One Financial Corp. (McLean, Va.) 150,608

15. Regions Financial Corp. (Birmingham, Ala.) 144,251

16. PNC Financial Services Group, Inc. (Pittsburg, Pa.) 140,026

17. BB&T Corp. (Winston-Salem, N.C.) $136,417

18. TD Bank North, INC. (Portland, Maine) 118,171

19. Fifth Third Bankcorp (Cincinatti, Ohio) 111,396

20. Keycorp (Cleveland, Ohio) 101,596

21. Northern Trust Corp. (Chicago, Ill.) 77,480

22. Bancwest Corp. (Honolulu, Hawaii) 74,808

23. Harris Financial Corp. (Wilmington, Del.) 69,172

24. Comerica Incorporated (Dallas, Tex.) 67,167

25. M&T Bank Corp. (Buffalo, N.Y.) 66,085

26. Marshall & Ilsley Corp. (Milwaukee, Wis.) 63,432

27. BBVA USA Bancshares, Inc. (The Woodlands, Tex.) 59,953

28. Unionbancal Corporation (San Fransisco, Calif.) 57,933

29. Huntington Bancshares, Inc. (Columbus, Ohio) 55,985

30. Zions Bancorporation (Salt Lake City, Utah) 53,597

NOTE : 30 de mayo 2008. Source : Federal Reserve System, National Information Center

Article original en anglais, Global Financial Meltdown, publié le 18 septembre 2008.

Traduction, Françoise Breault et Bernard Rioux, membres du comité de rédaction de Presse-toi à gauche !


Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur d’économie à l’Université d’Ottawa. Il est l’auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre et de la Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (best-seller international publié en 11 langues).    


Guerre et mondialisation



Articles Par : Prof Michel Chossudovsky

A propos :

Michel Chossudovsky is an award-winning author, Professor of Economics (emeritus) at the University of Ottawa, Founder and Director of the Centre for Research on Globalization (CRG), Montreal, Editor of Global Research.  He has taught as visiting professor in Western Europe, Southeast Asia, the Pacific and Latin America. He has served as economic adviser to governments of developing countries and has acted as a consultant for several international organizations. He is the author of eleven books including The Globalization of Poverty and The New World Order (2003), America’s “War on Terrorism” (2005), The Global Economic Crisis, The Great Depression of the Twenty-first Century (2009) (Editor), Towards a World War III Scenario: The Dangers of Nuclear War (2011), The Globalization of War, America's Long War against Humanity (2015). He is a contributor to the Encyclopaedia Britannica.  His writings have been published in more than twenty languages. In 2014, he was awarded the Gold Medal for Merit of the Republic of Serbia for his writings on NATO's war of aggression against Yugoslavia. He can be reached at [email protected] Michel Chossudovsky est un auteur primé, professeur d’économie (émérite) à l’Université d’Ottawa, fondateur et directeur du Centre de recherche sur la mondialisation (CRM) de Montréal, rédacteur en chef de Global Research.

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