Une analyse critique du rapport de la CPCCA fait état de fausses affirmations sur l’antisémitisme au Canada
CJPMO est d’avis que les témoignages de témoins clés – dont des organismes responsables de l’application de la loi et des administrateurs d’universités – n’ont pas été inclus dans le rapport de la CPCCA parce qu’ils ne concordaient pas avec l’argument avancé par la CPCCA voulant que l’antisémitisme soit en hausse au Canada.
Montréal, le 22 septembre 2011 — Le 7 juillet 2011, après un délai de plus d’un an, la Coalition parlementaire canadienne de lutte contre l’antisémitisme (CPCCA) a rendu public son rapport d’enquête. Aujourd’hui, Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) publie une analyse critique détaillée de ce rapport, une analyse faisant état de fausses affirmations graves de la part de la CPCCA.
Le rapport de la CPCCA a conclu que l’incidence de l’antisémitisme est à la hausse dans la société canadienne dans son ensemble et, particulièrement, sur les campus universitaires. Après un examen approfondi des témoignages recueillis, CJPMO a constaté dans son analyse critique que la plupart des organismes responsables de l’application de la loi au Canada ayant témoigné devant la commission d’enquête ont affirmé soit que l’incidence de l’antisémitisme dans leurs provinces et villes respectives n’avait pas augmenté, soit qu’elle avait en fait diminué. Dans le même ordre d’idée, les 12 administrateurs d’universités appelés à témoigner dans le cadre de l’enquête ont tous affirmé que l’antisémitisme ne représentait pas un problème sur leurs campus.
CJPMO est d’avis que les auteurs de l’enquête ont choisi de ne pas inclure dans leur rapport les témoignages de témoins clés parce que ces derniers ne concordaient pas avec la conclusion connue d’avance de la CPCCA selon laquelle l’antisémitisme est un problème croissant au Canada. « Il est choquant et contraire à l’éthique que le rapport de la CPCCA ait essentiellement ignoré les témoignages faisant le plus autorité », a affirmé Thomas Woodley, président de CJPMO. « Dans l’ensemble, le travail accompli dans le cadre de l’enquête ne semble pas crédible car il s’efforce uniquement de mettre en lumière les opinions qui appuient ses hypothèses, en écartant toutes les opinions contraires ».
D’autres irrégularités dérangeantes ont été recensées dans le rapport de la CPCCA. Par exemple, CJPMO a constaté que même si les auteurs de l’enquête affirment avoir reçu 200 mémoires du public au moment de son lancement, moins de la moitié d’entre eux sont cités, soit dans leur rapport soit sur leur site Web. L’analyse critique de CJPMO souligne également les irrégularités importantes qui ont entaché le processus d’examen du rapport. Par exemple, au moins un membre du comité — la députée libérale Joyce Murray — a refusé de corroborer le rapport. Le magazine Embassy a cité les propos de Murray selon lesquels les membres de la CPCCA ne se sont jamais réunis pour discuter du contenu du rapport ou pour examiner des changements éventuels à apporter à ce dernier.
L’analyse critique du rapport de la CPCCA par CJPMO (en anglais)
Pour plus d’informations, veuillez communiquer avec:
Patricia JeanCanadiens pour la justice et paix au Moyen-Orient
Téléphone: 438-380-5410
Courriel CJPMO – Site Web CJPMO
Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) est une organisation séculière, sans but lucratif, regroupant des hommes et des femmes d’horizons divers qui œuvrent pour que la paix et la justice renaissent au Moyen-Orient. Elle a pour vocation de responsabiliser les personnes d’influence à traiter les protagonistes avec équité et à favoriser l’essor durable et équilibré de la région.