Une opposition de rue à la guerre
Tout le monde en conviendra : les guerres actuelles sont des fléaux. Et les tourments qu’elles provoquent pour les peuples, y compris le nôtre quand elles se font contre notre souveraineté, sont intimement liés à la façon dont le monde est structuré entre dépossédé-e-s et possédants.
Il arrive que chez nous, les perturbations qu’elles engendrent semblent lointaines. Pourtant, ici même, à Québec, dans la cité de Champlain et du 400 ième, se prépare une tornade, un cyclone, une tempête médiatique autour de la présence de l’armée canadienne en Afghanistan que l’on tentera encore une fois de justifier à grande échelle au moyen de parades, de musique militaire et, finalement, par l’accueil par le maire Labeaume de l’armée canadienne dans nos murs. Ça donnera lieu à ce qu’on appelle la cérémonie du droit de cité.
Ainsi, une armée conquérante, une armée qui occupe le Québec, et qu’on refuse de reconduire aux frontières dans un geste de souveraineté, cette armée se déploiera outrageusement de la Cathédrale à l’Hôtel de Ville, en pleine ville du patrimoine mondial pour en défigurer le vocabulaire architectural et gagner le cœur réfractaire (les sondages le disent) à l’agression en Afghanistan pour un pétrole qui coûte de plus en plus cher à la pompe, non à cause du juste développement du Tiers-Monde, mais en raison des profits faramineux des voraces pétrolières.
Soyons donc nombreux-euses, avec les antimilitaristes de toutes tendances, de la perturbation opposée des cérémonies du 3 juillet 2008 odieusement serviles de la part des dirigeants de la ville et du pays.
Renseignez-vous. Parlez-en autour de vous. Assistez à nos réunions démocratiques. Et passez à l’action avec nous. Transformez votre opinion contre la guerre en Afghanistan en geste d’opposition populaire au militarisme canadien qui engloutit, contre vos rêves, des millions de dollars qu’il refuse de réinvestir dans la santé et l’éducation. Ce militarisme crapule est parti à la conquête du monde avec Bush et il tente d’intoxiquer la population sur ces prétendus nobles objectifs en Afghanistan qui servent, dans les faits, un impérialisme étranger, et à la fois bien de chez-nous, qui agresse, pille, tue des civils et de jeunes hommes militaires tout en vous préparant mentalement à ses prochaines offensives de prédateur contre d’autres peuples en s’exposant aux vues de tout-e-s dans les rues. Ces rues sont du domaine public, et donc, elles nous appartiennent. Occupons-les. C’est là que nous nous exprimerons en toute liberté et démocratiquement contre l’asservissement du peuple afghan tout entier par cette armée d’occupation.
Guy Roy, délégué FTQ, membre du parti communiste du Québec (collectif reconnu de Québec solidaire)