Une étudiante fait une grève de la faim pour contester la Loi 78 et la gouvernance défaillante du gouvernement Charest
URGENT : APPEL À LA SOLIDARITÉ

Marik Audet, une Gaspésienne d’origine, résidente de Montréal, a débuté une grève de la faim le vendredi 18 mai afin de dénoncer la Loi 78 et la gouvernance défaillante du gouvernement Charest. Pour que son geste ait l’impact souhaité, il est nécessaire qu’il soit diffuser largement. Elle est presque rendue à « 78 » heures de jeûne et elle continue.
Vous trouverez en pièce jointe la lettre qu’elle a écrite à l’attention de Charest. Ce n’est pas un communiqué informatif, mais bien un cri du coeur très touchant et poétique. Il faut la diffuser et que Charest en prenne acte rapidement, car elle attend un geste de sa part.
Merci de vous saisir de cette information, de cette manifestation citoyenne pacifique! Ses coordonnées sont inscrites au bas de la lettre et vous pouvez également communiquer avec moi via mon courriel. Marik est également sur FB et sur Twitter (marikaudet).
Solidairement,
Marjorie Dallaire
Enseignante au Cégep de la Gaspésie et des Îles
Campus de Carleton-sur-Mer
À vous,
Monsieur le Premier Ministre du Québec,
Il est tard.
Les enfants viennent tout juste de se coucher.
Ils dorment.
Je suis devant la fenêtre arrière de mon appartement et je pense encore…
Je repense à ces dernières semaines.
Ces semaines aux sans mots où pourtant, il y aurait eu tant à dire.
Comme des milliers de citoyennes et de citoyens
j’ai mal.
J’ai mal à mon Québec.
Je me dois de parler.
Une jeunesse porteuse de symboles de liberté
s’adosse à la porte de ma maternité
Tous ces mots passifs, presque bâillonnés, prennent place maintenant et se lèvent
des mots de femmes-mère
des mots de femmes-Québec
cherchent à dire
à se faire entendre
Devant ma fenêtre, je vous parle. Je vous parle avec franchise et triste colère.
Il est tard
Je suis une Québécoise assise.
Je suis à bout’, même si cette exaspération ne m’est pas permise
Je voudrais bien afficher d’autres couleurs
mauve bienveillance
bleu parabole
orange raison.
Mais
grenat furie
vermeil éveil
bourgogne grogne
Rouge liberté
se hissent en moi.
Je ne peux plus contenir mon désarroi
À lire cette Loi
soixante-dix-huit fois
plutôt qu’une…
Il est tard
J’entends le sommeil dans ma maison
Demain, mon fils me demandera de jouer au dragon
Il a un bel imaginaire
tout comme sa mère
À son réveil, un autre jeu sortira de son coffre à jouets
Une démocratie toute frêle et matraquée à souhait
Ensemble, nous en ferons un bricolage
sans pillage juste un collage
D’un rouge assumé
l’injustice
l’inégalité sociale
l’indignation
l’abus de pouvoir
se dessineront
sans moutons.
Il est tard
je dois avancer
poser un geste et désobéir
Désormais
je ne mange plus
j’y suis résolue
Je retrouverai la faim
Monsieur Charest
Lorsque vos mots rencontreront les miens
Avant
qu’il ne soit trop tard
Dans ce geste de profond amour pour notre pays en chaos
Il y a moi, mais il y a surtout ce Nous.
Ce Nous qui a dialogué
ce Nous qui a manifesté
ce Nous qui a dansé
ce Nous qui s’est indigné
ce Nous qui a discuté.
Ce Nous
je le porte en ce geste.
Je vous parle dorénavant le ventre vide, mais l’appartenance au droit d’expression vivement brandi !
En ce 18 mai 2012 à 8h00 du matin
devant la fenêtre arrière de mon appartement
moi
Marik Audet
débute une grève de la faim.
Ce geste de désobéissance pacifique
est un appui moral et physique aux étudiantEs en grève
certes
mais surtout
en réponse à votre gouvernance
qui tente d’emprisonner nos consciences.
Informations : Marik Audet
Montréal
514-271-3083
Pour informations, visitez la page Facebook de solidariré avec Marik Audet