Entrevue – Venezuela: Le Canada, comble de l’hypocrisie
Oscar Fortin, ancien diplomate québécois posté en Amérique latine, accuse le Canada de grossière hypocrisie dans sa participation au coup d’État au Venezuela sous la direction de Washington. Le Canada essaie de contourner l’ONU où sur les 35 pays présents, ayant droit de vote, 19 pays ont voté contre la proposition étasunienne d’intervention au Venezuela.
Il passe sous silence aussi les interventions criminelles des États-Unis par ses sanctions et sa guerre économique contre le Venezuela. Le 31 janvier dernier, L’ONU a reconnu que les sanctions contre le Venezuela violaient les droits de l’homme.
Pour Oscar Fortin, l’aide humanitaire promis par Justin Trudeau est en réalité un cheval de Troie pour renverser Nicolas Maduro.
Oscar Fortin rappelle aussi que le Canada s’est associé à cette faction appelée le Groupe de Lima dans le seul but de renverser la révolution bolivarienne. Déjà, bien des mois avant l’élection présidentielle de mai 2018, le Canada n’avait aucune intention de reconnaître le résultat. Par ailleurs, le Canada avait interdit au Venezuela de permettre à ses citoyens vivant au Canada de voter dans les consulats et l’ambassade ici.
Il explique le succès de la démocratie participative au Venezuela qui donne au peuple un pouvoir qu’il n’a pas dans des pays de démocratie représentative, comme le Canada ou les États-Unis.
Connaissant très bien le rôle du Vatican, il explique que dans tout coup d’État en Amérique latine, l’épiscopat joue un rôle très néfaste. C’est le cas au Venezuela, comme ce fut le cas au Chili lors du coup d’État meurtrier de 1973 contre le gouvernement de Salvador Allende. Oscar Fortin connaissait bien la situation au Chili pour y avoir travaillé à cette époque. Ce qui se passe au Venezuela ressemble beaucoup au coup d’État de Pinochet.
Cette entrevue est suivie d’une chronique de Robin Philpot sur le silence des partis politiques souverainistes à l’égard du Venezuela.
PHOTO: derrière la ministre des Affaires globales du Canada, l’ambassadrice américain Kelly Craft qui la tient comme une marionnette.
Lire également l’article d’Oscar Fortin :
Venezuela – Canada, le comble de l’hypocrisie. le 5 février 2019